Alors... Tu te décides?

Quand vient le moment de choisir son orientation scolaire, le jeune hésite parfois. Dans un monde qui bouge, où les métiers évoluent vite, il est capital de savoir où trouver les bonnes informations.

En ce début de 21e siècle, pas facile pour un jeune de s’engager dans une voie quand tant d’opportunités existent, quand les envies de se réaliser n’ont jamais été aussi fortes. « Aujourd’hui, l’épanouissement personnel est l’un des premiers critères qui rentre en ligne de compte, observe Grégoire Evéquoz, directeur général de l'OFPC, l’Office pour l'orientation, la formation professionnelle et continue, à Genève. Nos conseillers doivent être là davantage pour aider les jeunes à construire un parcours de vie qu’à choisir un métier. »

Objectif futur
Guider son enfant, l'assister dans sa réflexion n'est pas si simple. « Aujourd’hui, devant un monde qui s’est élargi, les parents sont démunis, constate Jacqueline Lashley, ancienne présidente de l'association des parents d'élèves de Chêne-Bourg et actuelle présidente de la FAPERT*. A leur époque, l’école menait vers des professions plus classiques comme médecin, avocat. » Depuis, les nouvelles technologies, la révolution numérique ont fait apparaître de nouveaux métiers, ont transformé le paysage professionnel et la société tout entière. « Pour aller de l’avant, l’école devrait apprendre à trouver de l’information au lieu d’enseigner seulement les maths, le français et l’allemand », considère Mme Lashley. Tous ces changements amènent à penser autrement, à se dire que choisir un jour ne rime pas avec toujours. « C’est un paradoxe, convient M.Evéquoz. Le choix est plus compliqué, mais il y a moins d’enjeux. Maintenant, on sait qu’on ne fait pas un choix pour toute sa vie, mais que l’on aura des possibilités de changer à plusieurs reprises. » Pour bien s’orienter, les élèves doivent se faire conseiller, multiplier les rencontres, les occasions de se faire une réelle idée de ce qui les attend plus tard.

Des pistes à creuser
Ceux qui arrivent à la fin du cycle d’orientation se tournent vers le collège ou bien partent à la recherche d’une place d’apprenti, d’une formation. Bien entendu, les notes pèsent lourd dans la suite des événements. « En résumé, si vous avez des bonnes notes, vous allez au collège, car ça laisse toutes les portes ouvertes, relève Mme Lashley. Peu importe si l’enfant aime l’école. » A Genève, pour beaucoup de parents, mais aussi d’enseignants qui ont eux-mêmes suivi cette trajectoire, le collège puis l’université, constitue toujours la « voie royale ». « Ici, on considère encore que la réussite sociale passe par des études académiques, confirme M.Evéquoz. Alors que dans le nord de la Suisse, c’est l’inverse, la réussite professionnelle passe par l’acquisition d’un métier. » Pour faire son propre choix, le jeune doit s’interroger sur ses passions, ses centres d’intérêt et être aussi à l’écoute des autres. « La famille, l’école, les pairs peuvent l’aider à s’orienter et il doit trouver différents endroits où s’informer », insiste Mme Lashley. Que ce soit sur internet, au détour d’un salon, à la Cité des Métiers où sont présentées toutes les semaines différentes professions, le jeune doit réussir à trouver le déclic qui va le mettre sur la bonne voie.

François Jeand’Heur

*FAPERT Fédération des Associations des parents d'élèves de la Suisse Romande et du Tessin

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