Usage religieux de drogues hallucinogènes : un comportement spirituel à risque

L’usage religieux de drogues hallucinogènes: un comportement spirituel à risque

Article proposé par
le CIC - Centre Intercantonal d'Information sur les Croyances 

L’attention des spécialistes des dérives sectaires s’est portée récemment sur le « tourisme » initiatique en Amazonie. De plus en plus d’Occidentaux partent à la recherche d’expériences spirituelles intenses auprès de chamans. Pour obtenir des visions, les amateurs consomment de l’ayahuasca, une substance hallucinogène apprêtée à partir de plantes de la forêt tropicale.
De quoi s’agit-il? Ce type de comportement spirituel est-il dangereux?

Une préparation provoquant des hallucinations est utilisée traditionnellement dans le cadre de cérémonies chamaniques amérindiennes. Elle porte plusieurs appellations selon les langues des peuples qui la consomment. Son nom le plus connu à l’étranger - ayahuasca ou liane des morts - provient de la langue quechua. Au sein des sociétés amérindiennes, cette substance bénéficie d’un statut sacré. Dans le reste du monde, l’usage rituel de produits stupéfiants n’est pas un phénomène rare : les amanites, le khat, le cannabis ou le peyotl font partie de cette pharmacopée sacrée.

L’ayahuasca contient une molécule hallucinogène, appelée le N,N-diméthyltryptamine (DMT) qui se trouve à l’état naturel dans les plantes utilisées par les chamans d’Amazonie. Cette substance est prohibée par la loi fédérale suisse sur les stupéfiants (LStup).
Face à l’ayahuasca, qui fait partie du patrimoine culturel indigène, les Etats ont adopté des mesures différentes. Certaines législations interdisent carrément l’importation des plantes nécessaires à la préparation de l’ayahuasca (psychotria viridis et banisteriopsis caapi). C’est le cas de la France depuis 2006. D’autres législations autorisent la consommation de la préparation à des fins religieuses mais en interdisent le commerce. C’est le cas du Brésil, depuis 1998.

Substance aux effets puissants, l’ayahuasca a des effets controversés, notamment dans le traitement des toxicomanes occidentaux. Dans tous les cas, les produits hallucinogènes ne sont pas sans danger car leur consommation comporte des risques psychiques importants. Dans certains cas, ils peuvent entraîner un état de délire (horrortrips) ou la manifestation d’une maladie psychique latente. Il existe également un risque d’accident lorsque le consommateur ne peut plus différencier la réalité des hallucinations. Mélangés à d’autres produits ou surdosés, les hallucinogènes se révèlent même mortels. Selon l’Institut suisse de prévention de l’alcoolisme et autres toxicomanies, ces produits présentent des risques trop élevés pour s’aventurer à les essayer.


Le Centre intercantonal d’information sur les croyances est à votre disposition pour tous renseignements.
Adresse : , Rue Jean-J.-De-Sellon 3 (quartier des Grottes), 1201 Genève, Tél. : 022 735 47 50
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http://www.cic-info.ch
Salle de documentation ouverte au public de 9heures 30 à 18heures.

Commentaires





Nyx
15.11.2020 22:39

Votre article alarmiste et manquant de sources scientifiques est effrayant.

Je cite : "Mélangés à d’autres produits ou surdosés, les hallucinogènes se révèlent même mortels".
=> Il en va de même pour les médicaments de nos pharmacies non?

De plus, au lieu de citer les conseils moralisateur de l'institut de l'alcolisme, je vous invite a vous renseigner sur les études en neuroscience au sujet des plantes hallucinogènes. Les découvertes et potentiels thérapeutiques sont prometteurs. Voir aussi les études du Pr. Roland Griffiths de l'Université de John Hopkins qui étudie les champignons hallucinogènes et les teste sur ses patients avec des résultats incroyables.
Très bon documentaire aussi: "Le retour des psychédéliques" fait par la RTS et disponible sur youtube.
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Rook
28.07.2013 09:13

Personellement, je suis allé au Pérou à l'occasion d'un voyage culturel, un jour une personne rencontrée lors de ce voyage me parle de l'ayahuasca et me propose de participer à une cérémonie.
Je précise que je souffrais de psoriasis et du syndrome du collon irritable depuis 10 ans ainsi que de gastrites chroniques. Ces pathologie m'obligeaient à prendre de nombreux traitements et me soulageaient partiellement.

J'ai rencontré une médecine millénaire qui m'a totalement guéri en 3 prises.

Alors entendre un tissu d'absurdité résultat d'une totale ignorance d'une médecine donnée aux hommes et pratiquée depuis 5000 ans par nos ancêtres, m'herisse les cheuveux sur la tête.

Je précise que je suis de formation biochimiste et que j'ai etudié les quelques cas d'accidents avec cette plante. A chaque fois, la personne n'avait pas signalé au chaman ses pathologies ou sa prise de médicaments ou de drogue.

Il me semble que lorsque l'on est un site représentant du contribuable comme vous l'êtes on se renseigne un peu avant d'écrire n'importe quoi.
Vous feriez mieux d'ouvrir le débat plutôt que de prendre position en toute ignorance.
...
kruga
03.04.2013 16:01

exactement Chronophage, par contre la tabac et l'alcool c'est pas dangereux hein, mais il est certain que ça participe moins à l’éveil des consciences..l'absurdité dans toute sa splendeur...

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