Vélo électrique à Genève

Un vélo oui, mais électrique !

Vélo électrique, un succès économique

Depuis le début de la crise sanitaire, les ventes de vélos à Genève et en Suisse ont grimpé en flèche. Apparu au début des années 2000, le vélo électrique gagne du terrain auprès d’un nouveau public.
Alors que de nombreux secteurs de l’économie souffrent de la pandémie, le marché de la bicyclette s’emballe avec plus de 2 milliards de chiffre d’affaires en 2020. Ce qui ne va pas sans poser de problèmes.

Les fournisseurs ont du mal à suivre et il y a des ruptures de stock sur les pièces détachées comme les freins ou les cadres, commente Thierry Grosjean, responsable de l’atelier de réparation Veloroule, à Genève. Pendant le premier confinement, on a vu affluer beaucoup de clients au garage. 

Sortant leur vélo de la cave, ces convertis à la petite reine sont venus faire réviser, réparer un moyen de locomotion d’ordinaire dédié aux loisirs. D’autres ont investi dans un modèle à assistance électrique, car ils y voient plus d’un avantage. En roulant à l’air libre, on évite la foule dans le bus ou le tramway, on n’est pas obligé de porter un masque, mais ce n’est pas tout.

Le vélo électrique est excellent pour entretenir la forme et travailler son souffle sans fournir les mêmes efforts qu’à 20 ans, observe Christine Jeanneret, coordinatrice à l’association Pro Vélo Genève. Au feu, vous démarrez un peu plus vite, votre temps de trajet reste le même quelque soit le trafic et vous n’arrivez pas tout transpirant au bureau.

Malgré un coût important, un vélo motorisé représente une vente sur trois en Suisse. Sportif, pratique, écologique, le vélo bénéficie d’une image plus positive aujoird’hui, ce qui explique qu’il soit passé aussi rapidement d’un marché de niche à un marché de masse.

 

Vélo électrique et liberté

Il n’y a pas si longtemps où enfourcher son vélo à Genève était un acte de résistance

A Genève dans les années 80, on risquait sa vie, se souvient Mme Jeanneret. Collé aux trottoirs ou zigzaguant entre les voitures, il fallait être un militant ou un marginal pour circuler à vélo. Maintenant, il y a des aménagements cyclables et les cyclistes viennent de tous les milieux. 

Certaines communes genevoises incitent leurs habitants à troquer leur voiture contre un vélo électrique.

Ainsi, Chêne-Bougeries alloue 50 subventions de CHF 250.- pour l’achat d’un vélo électrique en 2021.
Thônex et Chêne-Bourg ne financent pas l’acquisition d’un vélo, mais s’engagent en faveur de la mobilité douce en proposant des aides pour les abonnements TPG pour les juniors ou les seniors. Passe-partout à la ville, le vélo électrique nous entraîne aussi sur les chemins à la campagne et contribue à éveiller un peu plus notre conscience écologique.

« Le vélo électrique n’est pas complètement écologique même si c’est toujours mieux qu’une voiture, nuance Mathieu Bisson, fondateur de Viscacha Bike, à Genève. En centre-ville, on remarque que les gens et les familles ont changé leurs habitudes de déplacement. » Pour preuve, le magasin enregistre une demande croissante pour un nouveau type de vélo : le vélo cargo.

En provenance de Hollande où pédaler est une seconde nature, le vélo cargo permet d’embarquer les enfants à l’avant ou à l’arrière selon le modèle, de faire ses courses un peu à la manière de certains livreurs qui les utilisent déjà. Le VTT électrique devient lui, tendance à la montagne, car il rend le relief plus facile à parcourir. En ville ou en pleine nature, entre les pratiquants et le vélo électrique, le courant passe.

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